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La capitulation face à la Chine
30/12/2009 11:02
La croissance de la Chine (entre 8 et 10%) fait la une de toute la presse. Alexandre Adler, dans le Figaro, nous demande même de la remercier pour tirer la croissance mondiale ! On croit rêver, quand on sait que l’excédent commercial faramineux déséquilibre l’économie mondiale, explique les délocalisations dans les pays développés et s’explique principalement par une concurrence totalement déloyale.
Le yuan est scandaleusement sous évalué, le libre échange ne s’applique qu’à sens unique, les entreprises occidentales qui veulent accéder au marché chinois se heurtent à un protectionnisme déguisé impressionnant.
L’Union européenne est sans aucun doute le plus beau dindon de la farce car à la différence des Etats-Unis, elle laisse sa monnaie se réévaluer encore plus. La résignation européenne a trouvé d’ailleurs un point d’orgue au sommet de Copenhague, laissant les Etats-Unis et la Chine maîtres du jeu.
La seule solution bien sûr pour remédier à ce déséquilibre indécent serait de mettre en œuvre une taxe sociale et carbone aux frontières de l’Union européenne. Ainsi les entreprises occidentales auraient moins intérêt à aller piller l’environnement de ce pays et profiter de conditions sociales déplorables, les déséquilibres commerciaux se réduiraient, le chômage s’infléchirait en Europe et la Chine serait incitée à réorienter son modèle de croissance pour satisfaire sa consommation intérieure.
Mais bien entendu les maîtres de l’Union européenne, la Commission et l’Allemagne, ne veulent pas en entendre parler comme en témoignent le récent sommet des ministres de l’environnement.
C’est, en réalité, parce que la Chine et l’Allemagne s’entendent entre elles sur le dos de l’Europe et de la planète entière, comme en témoigne la désignation de Siemens pour construire en Chine la plus longue ligne à grande vitesse du monde. « Garde moi ouvertes les frontières économiques de l’UE, je t’achèterai ta technologie en échange ! » semble dire Pékin à Berlin…
La France, quant à elle, parle mais n’agit pas. Combien d’entreprises délocalisées, de chômeurs de plus faudra t-il pour que nos dirigeants admettent qu’il est temps de s’attaquer aux causes de notre effondrement industriel ? De surcroît ce n’est pas servir la Chine et son peuple que de laisser ce grand pays accumuler des réserves de change sans les mettre au service du développement intérieur. L’attitude française et européenne d’aujourd’hui vis-à-vis de la Chine ressemble étrangement, dans le domaine économique cette fois, à l’aveuglement béat, mélange de couardise et d’angélisme, des dirigeants de l’entre deux guerres !
NDA
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Commentaire de manéthon (30/12/2009 11:23) :
Il y a hélàs bien longtemps que je pense comme vous au sujet de la Chine,
mais aussi de l'Inde, du Brésil et des autres nations dites
émergeantes qui font l'impasse sur la protéction environnementale et
sociale. Mais les français dans leur grande majorité n'ont pas
l'air de suivre. Dommage pour eux, le réveil n'en sera que plus
brutal !
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Contre le communautarisme
30/12/2009 05:11
Contre le communautarisme
De Julien Landfried
Editeur : Armand Colin
Parution : 07/03/2007
Nombre de pages : 187
Résumé : Le communautarisme ? Naguère absent de notre vocabulaire et de nos préoccupations premières, il s'est en quelques années emparé du terrain et a colonisé bien des esprits. Nous voici, en guise de " progrès ", promis à la juxtaposition ethnique, religieuse ou sexuelle. Des minorités victimaires aux " lois mémorielles ", de la discrimination positive aux " minorités visibles ", du politiquement correct à la pénalisation des débats, de l'importation du conflit israélopalestinien aux ethno-régionalismes, quel déferlement ! Certains imaginent le phénomène soluble dans
la République. C'est exactement le contraire qui est en train de se passer. Le chantage exercé par des entrepreneurs communautaires non représentatifs rencontre la complaisance médiatique et bénéficie du soutien de maint responsable. Une partie de nos élites, jouant les apprentis sorciers, croit avoir trouvé la martingale pour durer : on gomme le peuple souverain, on gère la division et la concurrence communautaire... Le présent essai apporte la démonstration magistrale d'une collusion entre petites lâchetés, grand cynisme et abandon résolu de tout projet égalitaire. Et dessine les contours d'une - très urgente - contre-attaque républicaine.
A propos de l'auteur : Julien Landfried est le cofondateur et directeur de l'Observatoire du communautarisme (www.communautarisme.net), qui publie depuis 2003 des analyses de chercheurs et d'intellectuels sur le communautarisme, la laïcité, les discriminations et le racisme.
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Résistance et Renouveau Gaulliste
29/12/2009 12:11
Aujourd’hui, nombre de personnes se réclament du gaullisme, et nous ne pouvons que nous en féliciter. Cependant, peu nombreuses sont celles qui ont, en son temps diffusé, ou diffusent actuellement, toute la philosophie de Charles de Gaulle dans son essence. La connaissent-ils, seulement ? On peut alors penser que le personnel politique, toutes catégories confondues, ou presque, après l’avoir, travestie par ignorance ou opportunité, continue délibérément de le faire.
Sciemment, on a « momifié » Charles de Gaulle dans le rôle du héros du 18 Juin… mais, qui peut être opposé aujourd’hui à cette action patriotique ? Car, sa mystique, dans le sens de croyance absolue autour d’une « certaine idée de la France » nationale et républicaine, était bien plus élevée. Bien au-delà de l’idée – celle sur laquelle on ne transige pas – qu’il avait de l’indépendance nationale et du respect du peuple souverain, il espérait pouvoir ériger un vaste projet de mutation de société, englobant participation dans la politique économique et sociale. Il disait de l’économie, « qu’elle est la condition de tout, et en particulier la condition du progrès social. »
Si il y a plusieurs visions du gaullisme, sans les faire toutes siennes, on ne peut, ni ne doit, pour autant, les occulter ou les déformer.
Au début de la guerre, il a déjà analysé ce qu’il appelle une crise de société. Lors du discours fondateur qu’il prononce à Londres le 1er avril 1942, où il ébauche les grandes lignes de sa conception qu’il a de la politique, il soutient une thèse qu’il défendait déjà dans un mémorandum qu’il adressa à des personnalités civiles et militaire le 24 janvier 1940 :
« … c’est une révolution, [la guerre], que la France, trahie par ses élites dirigeantes et par ses privilégiés, a commencé d’accomplir. Et je dois dire, à ce sujet, que les gens qui dans le monde, se figureraient pouvoir retrouver, après le dernier coup de canon, une France politiquement, socialement, moralement pareille à celle qu’ils ont jadis connue, commettraient une insigne erreur ».
Lorsqu’il dit :
« Si une révolution consiste à changer profondément ce qui est, notamment en ce qui concerne la dignité et la condition ouvrières, alors certainement c’en est une. Et moi, je ne suis pas gêné dans ce sens-là d’être un révolutionnaire, comme je l’ai été si souvent. »
Ou, il dit encore, lorsqu’il reçoit Jean Moulin à Londres en 1942 :
« Quand nous aurons gagné la guerre, il nous faudra rendre à l’Homme sa dignité ».
Malheureusement, force est de constater, que l’homme fut souvent trahi, surtout par les siens. La majorité qui le mit au pouvoir, espérait que, après qu’il eut réglé le problème épineux de l’Algérie, où tout le monde s’était bien empêtré, il serait alors l’otage d’une certaine classe conservatrice, et devrait céder alors à leurs exigences. Ayant fait le sale boulot, le risque passé, ou il serait de droite, ou il ne serait pas !
Mais, cela c’était sans compter sur la clairvoyance et la prescience d’une grande majorité du peuple qui le soutenait.
Dès lors, il fallu faire du Général un homme autoritaire, d’une autre époque, ne se préoccupant pas de l’intérêt du peuple. Avec l’aide d’une partie de son entourage, dévoué au monde libéral, aux intérêts des oligarchies, on a englué le rebelle, qui disait « que la bourgeoisie avait fait son temps, et qu’il fallait associer les salariés au progrès économique et social ».
En juin 1968, il disait encore « La propriété, la direction, le bénéfice des entreprises dans le système capitaliste n’appartient qu’au capital. Alors ceux qui ne le possèdent pas, se trouvent dans une sorte d’aliénation, (…) Non, le capitalisme du point de vue de l’homme n’offre pas de solution satisfaisante. (…) Elle, [la participation] change la condition de l’homme au milieu de la civilisation moderne. (…) C’est la voie dans laquelle il faut marcher. »
Avec d’autres gaullistes de l’Arc Républicain, nous considérons que la participation, telle qu’elle était prévue dans le programme du CNR, non seulement ne s’oppose pas à la lutte des classes* que nous constatons en permanence, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, mais qu’elle est, dans la réalité concrète du combat contemporain pour le progrès social, indissociable de celle-ci.
Il est certain que, l’homme d’État qui considérait que « le libéralisme était devenu une chose inconcevable et insupportable », ambitionnait de combattre la loi d’airain du capitalisme par sa politique sociale. Il représentait un danger pour une grande partie du microcosme politique de la droite à la gauche, ainsi que pour le capital, et la finance, tout cet univers aidé dans sa désinformation par la presse de toutes sensibilités, et de certains syndicats inféodés financièrement à la CIA.
D’ailleurs, nous n’ignorons pas qu’après le référendum perdu de 1969, la Bourse a salué l’événement par une envolée des cours spectaculaire, tandis que les spéculateurs s’enrichissaient !
Au Conseil des Ministres du 12 décembre 1962, le Président de la République décline la marche à suivre de l’équipe gouvernementale, alors le 1er Ministre de répliquer en aparté :
« ils ont farci la tête du Général de leurs rêveries », [dit-il en parlant de Gilbert Grandval, alors Ministre du Travail, René Capitant et Louis Vallon,] et il ajoutera « il faut le mettre à l’abri de ces billevesées. »
Je ne peux pas terminer mon propos, sans dire quelques mots concernant ce général atypique et inclassable en politique, dont le philosophe marxiste Louis Althusser dit : « Le père de Gaulle, tout de même, il faut y aller voir d’un peu plus près ».
Si, ayant embrassé la carrière militaire, afin de servir la France, il sait désobéir à bon escient le 18 juin, montrant le chemin de la Résistance, qui permettra à la France et aux Français, de ne pas sombrer dans le déshonneur, il sait aussi, à travers son action internationaliste et anti-impérialiste parler aux peuples du monde entier, que ce soit à Phnom Penh, à Mexico, ou le peuple le porta en triomphe, au Liban où, atterrissant à l’aéroport de Beyrouth, on voyait que, pour rendre hommage à sa politique, son effigie y était installée, sans oublier le « Vive le Québec libre », que peu on compris.
Oui, le peuple était fier de l’image de la France, non-alignée, dans une sorte de neutralité, en quelque sorte tiers-mondiste et, internationaliste. La voix de la France était partout reprise, France digne des Lumières et de sa Révolution, sur laquelle le monde entier prend encore exemple.
D’ailleurs, ne dit-il pas à Malraux :
« Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté des autres… »
ou encore :
« Si les Etats-Unis deviennent consciemment maîtres du monde, vous verrez jusqu’où ira leur impérialisme. »
J’aimerai donc encore vous citer cette démarche importante, un extrait d’une note qui fut remise le 6 juin 1942, par le Général à Alexandre Bogomolov, ambassadeur de l’URSS à Londres auprès des gouvernements alliés, tirée des archives soviétiques et citée par Henri Christian Giraud.Cette note est destinée à Molotov qui est le ministre des Affaires étrangères de l’URSS en guerre auquel elle a été effectivement transmise.
« L’impérialisme américain se manifeste sous des formes multiples et diverses. Certains de ses représentants raisonnent en terme de domination des USA sur le monde occidental. Ils appellent à la remise directe par la Grande-Bretagne de ses possessions américaines, en particulier sur celles sur lesquelles ont été organisé des bases américaines. D’autres représentants de l’impérialisme économique, désirent que les USA instaurent un mode de vie pour le monde entier, qu’ils contrôlent et gèrent partout les ressources et le commerce. »
Il est plus que temps que le compromis historique se fasse autour de la nation et de la République, en conséquence de quoi, nous pensons que c’est dans le programme du CNR, dont je me suis permis de réactualiser la dernière phrase, que se trouve, à ce jour l’exemple à suivre :
« En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du programme réactualisé du CNR, selon l’élaboration qu’en ont faite ses membres inspirés par Charles de Gaulle et Jean Moulin, ainsi que par la Résistance intérieure. En avant pour ce combat et sa victoire, afin que VIVE LA FRANCE ! »
Geneviève Blache Colloque de l’ARP – Paris le 10/10/2009
* Note de Gaullisme.fr (Alain KERHERVE) Il est inexact d’affirmer que la “Participation” telle que l’a conçue le général de Gaulle « ne s’oppose pas à la lutte des classes ». En effet, à partir du moment où les salariés deviennent copropriétaires des entreprises dans laquelle chacun d’eux est actionnaire, il est évident que les intérêts de tous (salariés et capital) doivent converger. C’est l’objectif naturel de la « participation ». Il est important aussi de rappeler que le gaullisme ne peut se décliner en « labels » comme souvent certains y adhèrent : gaullisme social, gaullisme de droite, gaullisme de gauche, gaullisme international, … Le gaullisme est un tout, ni de droite, ni de gauche, mais pour l’intérêt général de notre « cher et vieux pays ».
http://www.gaullisme.fr/?p=4098
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Commentaire de De Gaulle for ever (30/12/2009 11:27) :
Ah si seulement tous les véritables Gaullistes pouvaient se donner la main
plutôt que de cuisiner chacun de leur côté la recette du Gaullisme... La
France ne s'en porterai que mieux !
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Commentaire de resistance (30/12/2009 11:45) :
D'accord avec vous De Gaulle for ever !
Bravo pour ce blog DLR1.
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Commentaire de DLR1 canal historique (31/12/2009 11:03) :
à Résistance
Merci beaucoup,
à De Gaulle for ever
Entièrement d'accord avec vos propos !
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Salaires des fonctionnaires européens : il faut une baisse immédiate de 10% !
29/12/2009 11:31
Un mouvement de grève inattendu prend en otage depuis plusieurs jours un service public dont les agents ne sont pourtant pas à plaindre.
Non, non, je vous rassure : il ne s’agit pas d’une grève sauvage des conducteurs de la ligne A du RER francilien, dont les médias omettraient de parler. Mais de l’ensemble des fonctionnaires de l’Union européenne, qui refusent de voir leur traitement ne pas augmenter autant que les textes le prévoient.
Selon ces textes, nous dit le quotidien Le Monde, ladite hausse devrait s’élever à 3,7%, mais les Etats membres qui sont les payeurs, ne l’entendent pas de cette oreille : ils souhaitent une augmentation moindre, d’un peu moins de 2%, crise oblige bien sûr.
Leur argument n’est pas d’ailleurs pas dénué de logique : alors que l’ensemble des institutions communautaires ne cessent de plaider pour des cures d’austérité dans les pays de l’Union touchés par la crise et l’aggravation des déficits publics, certains devant diminuer de 10 à 20% les salaires dans la fonction publique, ne serait-il pas juste et nécessaire que les fonctionnaires européens eux-mêmes donnent l’exemple ? Pour ma part, je propose qu’une baisse de 10% soit immédiatement appliquée à l’ensemble de ces salaires, qui sont réalité exorbitants !
En effet, nos chers « eurocrates » de la Commission, du Conseil, de la Cour européenne de Justice, du Parlement, etc. ne sont pas particulièrement assujettis aux niveaux de rémunération qu’ils ne cessent de prôner pour les autres : à la Commission de Bruxelles, les traitements (hors Commissaires) s’échelonnent ainsi de 2550 à 17 700 euros mensuels, à quoi s’ajoutent de rondelettes primes d’expatriation, une fiscalité exagérément favorable, sans parler des avantages annexes qui ne doivent pas manquer d’exister pour les garanties sur les prêts bancaires, les mutuelles, etc. On le voit, on est bien loin des conducteurs du RER A à 3300 euros en fin de carrière…
Les instances dirigeantes de la Commission européenne vont-elles donc appeler à la raison leurs agents, et au passage démontrer qu’elles sont autant soucieuses de la bonne gestion des deniers publics européens que de celle des deniers publics nationaux ? Que nenni ! Pour désamorcer un conflit social embarrassant pour la bonne marche des services, préserver la confidentialité des dossiers qui y sont traités (et dont la publicité pourrait se révéler bien compromettante pour plus d’un) et tout simplement assoir sa suprématie sur les Etats, la Commission soutient mordicus cette grève parfaitement indigne à l’heure où tant d’Européens doivent se serrer la ceinture pour cause d’euro surévalué, de politique de libre échange en forme de capitulation volontaire face à la Chine ou aux Etats-Unis, de remboursement d’aides d’Etat jugées indues par Bruxelles (agriculteurs, patrons-pêcheurs,…), etc. Bruxelles va donc porter plainte devant la Cour européenne de Justice, dont les fonctionnaires, on peut le parier, suspendront provisoirement la grève, afin de lui donner raison et de condamner les Etats bailleurs de fonds.
« Faites ce que je dis, pas ce que fais », semble plus que jamais le slogan de l’Europe de Bruxelles, de cette construction supranationale aux politiques punitives et méprisantes pour les peuples, qui détruit les démocraties nationales existantes sans rien proposer d’autre à leur place que le règne de l’oukase, de la déflation, du creusement indéfinis des inégalités, de l’invasion des produits chinois, des délocalisations, etc. Une Europe supranationale juge et partie dans la résolution de ses propres conflits sociaux, au point désormais de ressembler aussi à une vulgaire république bananière.
Les réactions face à ce véritable scandale sont des plus discrètes, et on aimerait bien entendre le gouvernement français sur ce sujet ; on aimerait bien le voir faire preuve d’au moins autant de fermeté que celle déployée contre les conducteurs de la ligne A du RER, au prix d’une prise en otage de 17 jours des pauvres usagers franciliens… Car, après tout, la plupart des 500 millions habitants de l’UE, les gens ordinaires, n’auraient pas à se plaindre de la paralysie prolongée de cette machine à fabriquer des règlements tatillons et souvent absurdes.
Incroyable mais vrai, il se trouve quand même quelques commentateurs pour soutenir les malheureux grévistes communautaires : « On comprend la colère des fonctionnaires, d’autant que, dans le même temps, leur cotisation retraite augmente de 0,4 % et le prélèvement spécial de crise de 0,25 % (soit 5,07 % du salaire net…). » ose ainsi affirmer Jean Quatremer sur son blog !
Ce n’est bien entendu pas le point de vue que Défend DLR, qui préconise la suppression pure et simple de la Commission de Bruxelles et la réintégration des fonctionnaires européens dans leur administration nationale. Mais en attendant, pourquoi pas créer un nouveau mode de calcul de leur rémunération ? Au lieu de caler cette dernière sur la moyenne de l’évolution des salaires dans les 8 pays historiques de l’UE (les 6 fondateurs, plus la Grande-Bretagne et l’Espagne), pourquoi ne pas prendre en compte l’ensemble des variations de salaires des fonctionnaires des 27, y compris ceux qui ont essuyés des baisses de 10 à 20 % ?
Voilà qui permettrait de faire goûter aux « eurocrates », en toute justice, le prix des décisions qu’ils infligent aujourd’hui à autrui sans limite, sans contrôle ni aucune répercussion sur leurs propres situations. Manière, en quelque sorte, d’atténuer ce « Faites ce que je dis… » qui n’a jamais et nulle part servi la démocratie et le Progrès.
NDA
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Sécurité sociale : refonder le système ou le laisser mourir !
29/12/2009 11:26
SANTE : LE PACTE REPUBLICAIN AU BORD DE LA RUPTURE
Les études du cabinet Ialma et du CSA publiées aujourd’hui conduisent à un diagnostic sans appel : le pacte de solidarité qui lie les français depuis 1945 dans le domaine de la santé est sur le point d’être rompu. Chaque citoyen cotisait à un système de solidarité à la mesure de ses revenus et chacun se voyait soigné avec les mêmes moyens quelle que soit son origine sociale. Vingt ans de renoncements conduisent maintenant la part des ménages à s’accroître de façon exponentielle tandis que l’Assurance maladie se retire progressivement au profit du système des mutuelles, parfaitement inégalitaire, puisque les remboursements y sont proportionnels au montant des cotisations versées.
Cette évolution n’a rien de fatale. Alors que le transfert de richesse des revenus du travail à ceux du capital a été massif en vingt ans, les cotisations sont restées centrées sur les revenus du travail, et la CSG - qui s’applique à tous les revenus - n’a fait que partiellement compenser cette évolution aux dépens non seulement des plus démunis mais aussi des classes moyennes de plus en plus mises à contribution en sus des cotisations sociales.
La gestion bureaucratique et incompétente du système de santé a laissé filer cette évolution catastrophique. Faute de vouloir réguler une médecine qui tire l’essentiel de ses revenus de la solidarité sociale, on a laissé libre cours à l’idéologie du “libéralisme” médical : liberté d’installation, liberté des honoraires, transfert des obligations de continuité des soins de la médecine de ville vers les urgences des hôpitaux. Ces derniers, passés d’une gestion soviétique opaque à un fonctionnement comptable aveugle sur le long terme tout en gardant une organisation interne anarchique et démobilisatrice, sont incapables d’assurer le redressement indispensable, pris en tenaille entre un discours managérial méprisant pour les professionnels et le corporatisme de la médecine hospitalière.
Au moment où le gouvernement de Barak Obama cherche à corriger la dérive qui a vu aux Etats-Unis la part des assurances privées passer de 7% à 17% des revenus des ménages en vingt ans, la France s’engage allègrement dans la même impasse. Car outre les effets dévastateurs sur le sentiment de solidarité nationale - dont le gouvernement et le Président se gargarisent en ce moment même à des fins d’opportunisme électoral - le système américain a démontré son échec en matière sanitaire, laissant sur le carreau un tiers de sa population qui n’a plus les moyens de se soigner décemment. Bien loin d’assurer la liberté de prescription des médecins, qui est dans notre pays un gage de qualité des soins, la médecine est devenue à 80% salariée des groupes financiers qui imposent des normes de prescription dictées par les seuls impératifs des économies financières et de la rentabilité des assurances privées qui ont pris le contrôle, directement ou indirectement , des établissements de soins.
Nous ne voulons pas de cet avenir.
Nous voulons la mobilisation des professionnels, la justice sociale dans les sources de financement, une gestion dynamique des hôpitaux - publics ou privés s’ils veulent être unis dans un même effort - et qui rassemble les directeurs et les soignants dans une même cogestion.
Nous vivons un tournant démographique et sanitaire, marqué par le vieillissement de notre population et la venue au premier plan des maladies chroniques lourdes comme le cancer ou les maladies neuro-dégénératives. Ce tournant exige une refonte du système de santé qui doit passer d’un modèle “hospitalo-centré” à un modèle ambulatoire fondé sur la continuité des soins entre les établissements de santé et les soins de ville au domicile. La protection sociale, le système de santé, seront au cœur des choix de société dans les dix ans qui viennent.
Ces choix appartiennent aux Français et non à une gestion molle de privatisation rampante et hypocrite. Nous voulons des Etats généraux de la santé et une nouvelle loi-cadre analogue à celle de 1945, soumise aux citoyens par référendum.
François MORVAN Délégué national à la recherche et à la santé de Debout La République
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